La vendange 2024

À l'heure où le dernier moût de l’année rejoint les cuves de la Maison Gosset, il est temps de revenir sur le déroulement de ces vendanges. L’année 2024, marquée par des conditions climatiques capricieuses, s’est ouverte sur un hiver doux mais excessivement humide, suivi d’un printemps frais, marqué par des gelées dévastatrices en avril, impactant près de 10 % du vignoble, notamment dans la Côte des Bar. Le printemps et le début de l'été ont été chaotiques, rythmés par des pluies abondantes et des orages, retardant la floraison et causant d’importants dégâts. Le mildiou a fait son apparition dès avril, imposant une pression continue mais maîtrisée grâce à une vigilance accrue, tandis que la grêle et les épisodes de chaleur intense ont infligé des dommages supplémentaires.

Les vendanges, ayant démarré autour du 7 septembre, ont révélé des résultats particulièrement disparates. Nous avons commencé le 13 Septembre par les Meuniers de Cumières et nous avons terminé cette vendange par les Chardonnay de Cuis.

Cependant, malgré les écarts de rendement entre l’Aube, l’Aisne et la Marne, la Maison Gosset parvient à un rendement moyen honorable de 8 000 kg/ha. En dépit de cette faible quantité, la qualité des moûts s’annonce exceptionnelle. Les trois cépages offrent cette année un équilibre remarquable entre le sucre et l’acidité, avec une teneur en acide malique élevée, caractéristique indiquant une potentielle qualité élevée pour les vins de Champagne Gosset.

Sur le plan aromatique, les Pinots se montrent généreux, avec de séduisantes notes de fruits rouges, tandis que les Chardonnays dévoilent des arômes d’agrumes fruités, tous les cépages sont marqués par une belle tension en bouche.

La Maison se montre satisfaite de cette vendange, malgré les fortes disparités de rendement observées. Désormais, place à l’effervescence en cuverie tout au long du mois d’octobre, avec les premières vinifications en cours. Néanmoins, il est encore trop tôt pour savoir si l’année 2024 sera consacrée en millésime.